Faire soi-même une coproscopie sur une poule (préventif)

La coproscopie consiste à regarder de près les fientes d'une poule pour déceler la présence ou l'absence de parasites. La methode étant très peu documentée pour un usage "familial," (voir pas du tout) je vous propose un aperçu de ce qu'il est possible de faire dans ce domaine. Vous m'excuserez par avance pour la longueur et les eventuelles fautes de frappe.


1e partie : Utilité et materiel requis.

A quoi ça sert ? : dès qu'une poule est malade, la premiere difficulté est de poser le bon diagnostique : souvent, les symptomes se ressemblent, il est donc nécessaire de procéder à "une analyse" chez le vétérinaire, ce qui se traduira le plus souvent par une coproscopie "professionnelle".

Celle-ci va permettre de d'identifier d'eventuels parasites, en particulier leurs oeufs, de constater la présence et la quantité de coccidies et accessoirement de toute présence anormale dans les déjections et donc de déterminer les causes d'une éventuelle maladie, puis un traitement approprié.

Si vous avez la chance d'avoir un vétérinaire qui accepte d'examiner votre poule (ou vos poules), et qui soit qualifié pour le faire (formé à la médecine aviaire) , il ne vous restera plus qu'à vous acquitter des frais de la consultation, de l'analyse et des soins eventuels. Si vous n'avez pas cette chance... vous aller devoir vous même imaginer la ou les causes de la maladie, tenter des traitements et prier pour que ce soit les bons, ce qui se solde parfois par une agravation de l'état de l'animal voire, son décès.

Procéder à des coproscopies sur vos poules vous-même n'empeche pas de consulter un vétérinaire, ne serait-ce qu'en cas de doute. Il ne permettra pas non plus de vous substituer à un professionnel qui aura du meilleur matériel (en principe) mais surtout une bien meilleure connaissance du sujet. Il n'en demeure pas moins que vous allez très vite y trouver de multiples avantages. D'abord vous allez pouvoir anticiper la maladie et gagner un temps précieux voire vital.

En examinant régulièrement vos poules -en bonne santé- vous pourrez déceler des changements qui pourront vous alarmer. Ensuite, vous allez pouvoir confirmer (ou pas) une  suspicion de maladie : bien souvent une poule présente un symptôme qui peut disparaitre le lendemain, on attend donc de voir ...1 jour ou 2 comment ça évolue  et si ça se confirme, 2 jours de perdus c'est parfois 2 jours de trop.

Enfin, vous allez pouvoir identifier la présence de parasites, éventuellement les identifier, ou si vous n'y arrivez pas, demander un avis, disposer de clichés, faire des recherches sur internet,  demander l'opinion d'un vétérinaire et surtout commencer un traitement approprié le plus tôt possible. Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, ce sera un élément de plus, et pas le moindre à communiquer à un véterinaire ou une communauté pour vous conseiller.

Ne vous faites aucune illusion, vous n'aurez jamais du matériel professionnel, une reconnaissance automatique de parasites et le nombre de coccidies par poules affichées en appuyant sur un bouton.  

Pour un budget raisonnable vous pourrez tout au plus observer la présence d'oeufs de parasites, distinguer si un ver est rond ou plat, apercevoir -éventuellement- des coccidies... et si vous travaillez un peu le sujet, arriver à identifier certains parasites. N'oubliez pas que l'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence : si vous ne trouvez rien, cela ne signifie absolument pas qu'il n'y a rien à trouver, mais c'est déjà bien mieux que de rester totalement impuissant(e). S'il y quelque chose à trouver  vous avez de bonne chance de voir quelque chose, ne serait-ce qu'avec le la chance ou de la persévérance.

Dans le cas ou vous pourriez observer la présence de parasites ou de ce que vous pourriez identifier comme des parasites, c'est déja un élément qui vous permettra d'obtenir des conseils ou peut être d'en tirer vos propres conclusions, mais ça ne sera jamais un avis médical. Ne rêvez pas, avec du petit materiel vous ne ferez pas de miracles. Une simple lame en verre "mac master" utilisée pour la numération de cellules microscopiques coute entre 300 et 600€. Pour ce prix vous avez un bout de verre de 5cm sur 2 avec 4 petites bandes dessinées dessus, alors pour moitié moins, n'espérez pas trop de votre microscope en plastique chinois (mais ne sous-estimez pas non plus ses capacités).

Vous pouvez encore faire demi tour si le budget vous rebute, reste toujours la coproscopie du pauvre,  simple, efficace mais quand même très limitée. : l'examen visuel.

1- si une fiente présente du sang : Il y a danger. Procédez à un isolement immédiat et consultez si la poule est montre des signes d'abbatteme/amaigrissement et de perte d'appétit
2- En cas de diarrhée : Vigilence : possible maladie. Observation de la poule et des fientes (se referer aux 2 articles complets sur le site poule's club : "diarrhées" https://poules-club.com/la-diarrhee-chez-la-poule/  - "fientes de poule attention aux changements" : https://poules-club.com/les-fientes-de-vos-poules-changent-que-faut-il-en-penser/ ).




Le materiel : Il vous faudra en premier lieu un microscope numérique de qualité correcte. Il doit afficher x1200 (minimum et suffisant)... voire x1600 (maximum, pas forcément nécéssaire) ce qui correspond en réalité au maximum à une optique x100  et  x130.

L'optique x100 (annoncée en 1200 permet toutes les observation décrite ci-après). Les modeles de gammes inférieures indiquant x600 ou x1000 correspondent à du x50 x60 : vous ne verrez pas de coccidies, vous pourrez peut-être voir des oeufs (sans espoir de les identifier) vous pourrez en revanche distinguer vers plat/vers rond.  Les indications de ces appareils sont assez fantaisistes, éliminez tout ce qui n'est pas sur pied inclinable, le support doit etre reglable et en métal, un ecran de 7 pouces (sinon vous verrez rien),  si possible 2 lampes annexes sur le coté (pas indispensables mais utiles) pour des prises de vue larges, une batterie autonome (pratique), un support de carte sd (obligatoire), un retardateur (2 sec. au moins, sinon en appuyant sur le clavier toutes les photos seront floues).

Tarif indicatif Amazon : 140/300€ - aliexpress (le même) : 70€ (full option). Modèle conseillé : G1200 - 7'' vendu sur aliexpress par la société Hotools store. (ou équivalent, je ne touche pas de commission donc faites vos propres recherches si vous préférez)

En petit materiel, il vous faudra : des gants de chirurgie, du serum physiologique, 5 lames concaves (au moins), un jeu de lamelles carrées fines appelées "diapositives" 20x20 (vendues par 100), des eprouvettes plastiques de 2ml (vendues 10, 20 ou 50), des pastilles de javel, des batonnets (cure dent / apéritif) en bois,  un verre a moutarde, pot de confiture ou un récipent en inox dédié. Pour transférer vos clichés : un adaptateur sd>usb pour telephone ou pc, ainsi qu'une carte sd (basique pas forcément énorme). Un plateau metal ou plastique lisse pour poser tout ce bazar sans que rien ne soit en contact entre votre table et ce que vous manipulerez et pouvant être nettoyé.  Budget : Amazon : 40€. Aliexpress : 20€.

Au total, tout ceci vous coutera entre 70 et 90€ sur ali, au minimum le double sur amazon,  selon les promos, le cours du dollar et ce que vous avez déja en magasin. Pour vous motiver, dites vous qu'il est amorti dès la 1ere consultation de veto, ou qu'il n'y a rien de trop beau pour vos poulettes.

Enfin et pour conclure cette 1ere partie , il vous faudra vous documenter notamment sur les imageries au microscope pour contituer une base d'images de référence des oeufs de vers et des coccidies : leurs taille et leur aspect. Quelques sources sont citées à la fin de cet article, vous en trouverez d'autres en cherchant un peu.

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2e partie : Coproscopie et observations


Quand vous aurez tout votre attirail sous la main et un peu moins dans le porte monnaie, vous allez vous dire que vous n'auriez pas du lire la première partie. Et vous avez raison, car la suite est bien pire, vu que vous allez prélever à des echantillons de caca de poules, les regarder à la loupe et faire la vaisselle ensuite.

Dans un premier temps, demontez, votre splendide microscope en plastique chinois, allez chercher un peu de graisse et graissez les vis, la crémaillère, et tout ce qui bouge ou coulisse. Ca marchera mieux. A ce prix fallait pas esperer de la qualité allemande. C'est là que vous comprennez que si vous avez pris les modèles en dessous qui vous parraissaient bien moins cher, vous allez verser une petite larme...en dessous du x1200, n'esperez pas grand chose ; en tout cas pas assez pour voir tout ce qui sera en dessous de 40 microns. Passons donc au premiers essais du materiel.

Inutile de chercher les options ou le manuel, y'en a pas. Dans le menu "capture" : mettez l'image photo en HD, oubliez la capture video qui va manger votre carte sd en 12 secondes, les options chromatiques et tous les bidules qui ne vous serviront à rien. Mettez la grille de centrage sur "on", la date et l'heure et c'est parti. Le premier test de callibrage va se faire sur un cheveu. Si vous n'avez pas de cheveux, trouvez quelqu'un qui vous en pretera un.

Échelles et unités de mesures :

Un cheveu fait entre 60µ et 90µ. En général on lui donne 70µ de diametre. Un micron fait 0.001 milimetres ; 1000µ font donc 1mm. Le cheveu mesure a donc une largeur environ 10 fois plus petite que le millimètre. On va donc descendre l'objectif au maximum possible pour obtenir la netteté (à environ 1cm du cheveu posé sur une feuille blanche). Sur l'écran, en zoom maximum, votre cheveu va mesurer environ 7mm (en gros pour faire simple). On a donc bien un grossissement de x100 et on va établir notre callibrage là dessus. Si vous avez une autre mesure vous n'aurez qu'à faire votre petit calcul. L'idée sera de regarder votre écran et de d'évaluer la taille de ce que vous observez. "Si mon cheveu fait 7mm de largeur à l'écran, c'est qu'il fait 70µ (70 microns)"

Tout ce que vous avez à retenir, c'est qu'une coccidie mesure entre 10 et 30µ. C'est l'objet le plus petit que vous aurez à observer: il fera 1mm à l'ecran. Un oeuf de vers environ 40 à 70µ, sur votre écran il aura le même diametre que le cheveu  : 7mm. Un vers intestinal mesure entre 7mm et 1.5cm. Il sera donc l'objet le plus gros à observer : vous verrez s'il est plat ou rond.

Il s'agira d'identifier les coccidies et de determiner s'il en a juste quelque-une isolées ( une poule peut en avoir un peu sans être malade du tout), aucune, ou... un grand nombre, réparties partout, autrement dit une prolifération, egalement appelée coccidiose.

Notons au passage que la coproscopie inclue la notion de "numération"...  quand un spécialiste s'en charge, avec un outillage 1000 fois plus couteux que le votre. La numération est le comptage précis des parasites, qui donnera une estimation de l'infestation.  On se contentera modestement de noter la présence, l'absence, le petit nombre ou le très grand nombre de parasites, ce sera deja pas mal, et en fait, largement suffisant.

Les oeufs, n'ont pas vraiment besoin de faire l'objet de numération. S'il y a des oeufs, il y a des vers. Beaucoup d'oeufs signifie que la poule est fortement parasitée, à un stade avancé d'une maladie ou a un stade précoce. Plus il y en a, plus il sera difficile de s'en débarrasser. L'enjeu sera d'identifier le type d'oeuf pour savoir à quel parasite intestinal il correspond, ce qui permettra d'utiliser le bon vermifuge, car oui, il existe des vermifuges efficaces sur certains vers et pas d'autres. Une faible infestation pourra presque être traitée sans vermifuge (ail/vinaigre /thym). Vous pourrez juger de l'efficacité du traitement en répetant vos coproscopies, et éventuellement changer de produit.

L'observation de vers parasitaires adultes sera paradoxalement plus difficile car vous serez outillé pour voir du microscopique, or, le ver peut mesurer 1 à 2cm. La presence de vers sera visible à l'oeil nu, à la loupe, en étalant une fiente sur une lame de verre ou une feuille de papier. En cas de suspicion, vous pouvez toujours procéder à un contrôle visuel d'une fiente ( à l'oeil nu, donc).

Prélevez-le, ou les vers vers et observez ensuite au microscope en position la plus haute ( petit grossissement) avec des éclairages latéraux. En position haute, les leds circulaires de l'optique se refletent sur le socle, et on y voit plus rien  (oui...c'est un microscope  en plastique chinois pas cher, j'arrete pas de vous le dire). Vous identifierez immédiatement un vers rond d'un vers plat, au besoin avec une photo de référence trouvée sur un moteur de recherche. Il sera bien entendu enoooorme puisque 1mm de large donnera 5 à 10 cm sur votre écran.

Vous pouvez bien sûr mettre ce que vous voulez sous votre microscope, poux rouge, plume (nids de poux mallophages) ou prélevement du sol du poulailler si ça vous interresse.

Procéder à un prélevement.  Vous êtes déja fous de joie à cette idée, mais rassurez-vous on s'y fait vite . Mettez vos gants, utilisez une éprouvette, et prélevez un minuscule échantillon d'une fiente du poulailler avec votre batonnet en bois. Le prélèvement fera environ 2mm de diamètre, largement suffisant. Laissez le batonnet en place dans l'eprouvette (Évidemment pour chaque prélevement utilisez un nouveau bâtonnet). Vous allez vous demander... oui mais sur quelle fiente, de quelle poule, et faut il attendre qu'une poule ait "une envie" pour courir aller prélever votre échantillon ? ... que de questions délicieuses , n'est ce pas ?

En pratique, c'est simple, personnellement je vais au poulailler avec 4 ou 5 éprouvettes (en gros, une par poule), et je préleve un échantillon sous chaque perchoir. Pour être plus précis, la veille vous mettez du papier journal sur le fond du poulailler, et le lendemain, vous faites un prélevement. Aucune importance de savoir de quelle poule il s'agit .. c'est du préventif. Bien sûr que c'est scientifique... beaucoup de coproscopies en élevage se font par lot (on mélange tous les prélevements d'un lot, et s'il n'y a rien, tout le lot est ok, dans le cas contraire on affine poule par poule ou on les traite toutes... c'est discutable mais c'est ainsi).

On procedera donc avec la même méthode (ou presque), les échantillons sont anonymes, et on verifie tous les prélèvements sans se soucier de l'origine, ce qui évite un marquage et un suivi de toutes les éprouvettes. On fera aussi l'impasse sur la filtration, techniquement plus ardue. Ce qui permettra accessoirement d'observer ce que mange réellement vos poules et d'avoir une petite possibilité de detecter des vers adultes qui seraient filtrés par ce procédé.

Si un échantillon semble suspect, si une poule est malade, ou présente de signes alarmants on l'isole... et là, on fait du prélevement plus précis, voir même 4 ou 5 prélevements sur les déjections de cette même poule qu'on surveillera de près, autant que vous le jugez nécéssaire. Cette observation ne sera pas uniquement coprologique, vous verifierez tous les signes externes (yeux, gorge, pattes, coussinets, abdomen, cloaque, crête, motricité, parasites dans le plumage, appétit et comportement), ainsi que le poids et accessoirement la température. Cet examen complet prend 5mn et doit de toute façon être effectué aussi régulièrement que possible (1 fois par semaine ou au pire, 2 fois par mois).

Il faut être conscient qu'un échantillonnage n'est qu'une vue partielle, vous ne trouverez peut être rien sur un echantillon. Si une poule est malade ne vous posez pas de question, faites 5 échantillons à chaque prélevement, Vérifiez et recommencez 3 heures plus tard. "Cherchez, et vous trouverez", comme disait Léonard De Vinci.

Deuxième etape, la préparation. Comme vous avez fait l'economie de la centrifugeuse à 15.000€ qui vous serait bien utile, vous allez procéder à l'ancienne. Mettez 5 ou 6 gouttes de serum physiologique dans la 1ere éprouvette et mélangez avec le bâtonnet pour obtenir un liquide homogène (ni une pâte , ni une soupe, un liquide foncé uniforme avec un maximum de matière à observer, mais dans un bain liquide). Posez une lame concave (dans le bon sens) sur le socle du microscope et faites tomber votre échantillon liquide dans le creux de la lame de verre (une grosse goutte du genre 7mm x  7mm), puis posez la minuscule plaque de verre carrée dessus en appuyant légèrement. Ô miracle, rien ne déborde et vous avez une lame de prélevement bien carrée uniformément répartie... comme un(e) pro. (enfin, normalement). Pour mieux voir, je vous conseille de poser 1/4 de feuille de papier blanc sous la lame, vous déplacerez aussi plus facilement la lame sous l'objectif.

Que voit-on au microscope ? Principalement des végétaux décomposés, des fragments de minéraux, des cristaux de charbon, des bulles d'air... un vrai scientifique n'aurait pas de bulle d'air, mais vous, si. La bulle d'air est généralement ronde, mais pas toujours ( de toutes tailles, de très petite, 10µ, à très grande 100µ). Elle se reconnait car elle va refleter les diodes du microscope en cercles lumineux. Rien d'anormal.

Vous allez chercher 2 sortes d'objets : de minuscules colonnies de ronds avec 4 noyaux, amassés en grappes, qui feront environ 1 à 2mm sur l'écran : ce sont les coccidies. Vous trouverez aussi ( si la poule est parasitée) des oeufs, toujours ovales, avec une membrane distinctive (une membrane exterieure, et presque collée, une seconde), un noyau et parfois au sommet, un opercule : les vers. Ces oeufs seront bien plus gros, 5mm à 1cm sur votre écran, soit environ 50 à 100µ. Vous pourrez identifier l'espèce avec un peu de chance, grâce à leur taille, leur forme, leur opercule etc. Généralement, vous ne trouverez rien. Rien du tout. Une poule en bonne santé n'a pas spécialement de parasites grouillant dans tous les sens. Vous verrez donc principalement des vegetaux très fortement grossis, et des fibres, des cailloux, des cristaux transparents, en espérant ne rien voir d'autre, en fait.

Pour observer votre lame, partez d'un coin et glissez horizontalement ou verticalement jusqu'au bord, et faites l'observation par bandes sur toute la surface. Si vous avez un doute, prennez une photo d'écran. Procedez ainsi sur toutes vos lames. Fort heureusement, vous ne trouverez rien en général .. juste des fragments vegetaux et minéraux, et des bulles d'air. Aprés chaque observation, vous déposerez la lame, la lamelle carrée (diapositive), l'éprouvette et le batonnet dans votre gobelet en verre (ou en inox) rempli d'eau avec une pastille de javel. En 30mn tout ce qu'il y a là dedans sera décomposé. On peut nettoyer les diapositives, ou pas, ça se vend par 100, à vous de voir, idem pour les éprouvettes et les bâtonnets. Jetez ce que vous ne voulez pas garder, passez le reste sous l'eau. Désinfectez votre évier ou lavabo au vinaigre et/ou à la javel après avoir tout nettoyé. Jetez vos gants, et lavez vos les mains au savon puis au gel hydroalcoolique. Et voilà, c'est terminé.

Un echantillon prend environ 2-3 mn pour être examiné. Avec un peu de méthode vous bouclez 5 echantillons en 15mn. Vous venez d'économiser facile 150€ et avez amorti votre microscope.

Le transfert des photos se fait "à la chinoise", vu que vous avez évidemment du materiel conçu au plus bas coût possible et donc pas spécialement pratique. Il faudra sortir délicatement la carte sd sans casser le support, puis utiliser un petit adaptateur pour la brancher en usb sur votre smartphone ou votre pc. L'adaptateur coute 2€... mais interieurement vous fulminerez contre le concepteur du bidule qui n'a pas prévu le moindre dispositif pour vous simplifier la vie. Ce genre materiel n'existait pas il y a même pas 10 ans ou à des prix totalement prohibitifs, on va pas se plaindre non plus, pour 100 ou 200 € de budget,  vous pourez réalisez des centaines d'analyses et éviter bien des soucis à vos poulettes.  


Merci de votre attention et bonne journée.





Sources et liens utiles :
Bon modèle de scope actuellement : https://m.fr.aliexpress.com/item/1005002417071640.html

Reconnaitre les parasites (pdf)- (Document le plus facile d'accès, très simple avec juste des photos) : https://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/parasitologie/PDF/Reconna%C3%AEtre%20les%20parasites.pdf

These de coprologie (pdf) - photos d'identifications et approfondissements : https://www.vetosapiens.net/wp-content/uploads/2020/12/These-coprologie.pdf

Manuel des techniques de laboratoire
en parasitologie et bactériologie (pdf) : methodes et photos d'analyses : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/41899/9242544841_fre.pdf

alors pour moi ce n'est pas compliqué
quand je vois qu'une poule a des fientes aux plumes
je vermifuge d'office et le lendemain plus rien ( en général 2 fois par an )
ou sinon de voir les spaghettis dans les fientes c'est radical aussi
je ne penses pas que les petits éleveurs que nous sommes, allons investir
dans un tel matériel pour les vers de nos cocottes
après c'est vrai que ton texte est long , mais intéressant et désolé mais tellement
long que je n'ai pas cherché les fautes

Le but n'est pas de convaincre mais juste de partager l'experience et de la documenter. Le nombre de personne qui y trouveront un interet importe peu, si ça peut aider - et je pense que ce sera le cas un jour ou l'autre - ça aura juste le mérite d'être accessible

Après, libre à chacun de mettre en pratique ou pas selon ses moyens, se besoins ou ses envies... bon evidemment, j'admet que c'est un ptit peu long